Lapartition avec tablature se trouve LA. Accéder au contenu principal. Recherche. Rechercher : Les Tutos Guitare de Jean Louis. Menu. Au fil du temps; Les cours. Cours n° 1; Cours n° 2; Cours n° 3 ; Les Tutos. Les accords. Accord
DĂ©couvrezmaintenant la partition piano de la « Sonate au clair de lune (adagio) ». Les partitions sont disponibles suivant votre niveau. DĂ©butant, vous accĂ©derez Ă des partitions dĂ©diĂ©es avec mĂȘme une aide vidĂ©o pour faciliter votre apprentissage. Pour les plus avancĂ©s, retrouvez les autres adaptations de ce titre, et optez pour l'aide Ă la lecture si le solfĂšge vous pose
Lamélodie de "Au Clair de la lune" est probablement familiÚre à la plupart des gens dans le monde entier. Cette comptine française trÚs célÚbre est souvent enseignée aux débutants qui apprennent les instruments de musique.. Voici la partition pour kalimba 17 lames de la comptine Au Clair De La Lune :
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Vay Tiá»n Nhanh Ggads. Back CD et livres lâactualitĂ© dâaoĂ»t08/15/2022Au sommaire Les chroniques du mois En bref Face-Ă -face ConcertoNet a Ă©galement reçuLes chroniques du mois Must de ConcertoNet HervĂ© Niquet dirige PhrynĂ© de SaintâSaĂ«ns Amandine Beyer dirige Vivaldi SĂ©lectionnĂ©s par la rĂ©daction HannaâElisabeth MĂŒller chante Strauss Sur les traces de J.âS. Bach de Gilles Cantagrel IntĂ©grale des MĂ©lodies de Franck Nelson Goerner interprĂšte AlbĂ©niz Le Voyage dans la Lune dâOffenbach Vanessa Wagner et Wilhem Latchoumia Sarah Maria Sun et lâEnsemble SONGS Le pianiste Mikhail Bouzine Le pianiste FrançoisâFrĂ©dĂ©ric Guy Oui ! LâaccordĂ©oniste MarieâAndrĂ©e Joerger Florent Marie interprĂšte Terzi Cyrille Dubois et Tristan RaĂ«s interprĂštent FaurĂ© Le Quintette de cuivres Local Brass SĂ©bastien Rouland dirige La Fille de Madame Angot Anna Prohaska et Isabelle Faust interprĂštent KurtĂĄg Florian Sempey chante Rossini Ćuvres de Charlotte Sohy Guy Van Waas dirige La Caravane du Caire Le pianiste Florian Caroubi Le violoniste Augustin Hadelich Le Quatuor Mandelring interprĂšte Debussy et Rivier Le Quatuor Voce Zlata Chochieva interprĂšte Mozart et Scriabine Le Quatuor HermĂšs interprĂšte Schubert JeanâMarc Luisada interprĂšte Schubert En avant les percussions ! Pourquoi pas ? La violoniste Patricia Kopatchinskaja Le Trio George Sand interprĂšte Mahler Collectif9 interprĂšte Mahler Beatrice Berrut interprĂšte Mahler Vadim Gluzman interprĂšte Beethoven et Schnittke TomĂĄs Netopil dirige le FreischĂŒtz RenĂ© Jacobs dirige le FreischĂŒtz Tianwa Yang interprĂšte Prokofiev Tom Hicks interprĂšte Liszt et Ireland Michel Dalberto interprĂšte Liszt Catalin Serban interprĂšte Chopin et Scriabine Thomas AdĂšs dirige Beethoven et Barry Jörg Widmann dirige Beethoven, Widmann et Strauss Ćuvres dâElise Bertrand Pas la peine Ćuvres dâOlivier Calmel Fortissima de Beatrice Venezi Stefan Blunier dirige PassionnĂ©ment de Messager Charlie Siem interprĂšte Beethoven Nicolas Horvath interprĂšte Tailleferre HĂ©las! Manrico Padovani interprĂšte Beethoven Joanna Goodale interprĂšte DebussyEn bref Sempey ? SĂŹ! Fragments de KurtĂĄg Tout FaurĂ© avec Cyrille Dubois Les musiciennes rebelles de Beatrice Venezi Encore un opĂ©ra de SaintâSaĂ«ns Dans les Sillages » de Florian Caroubi Mahler intime » et Jugendstil Charlotte Sohy, une dĂ©couverte utile Germaine Tailleferre, une dĂ©couverte dĂ©cevante Concerto pour violon de Beethoven encore trois versions PassionnĂ©ment sans grande passion Consommez Local Brass ! Bonne Fille Une Caravane du Caire Ă chĂ©rirSempey ? SĂŹ! En quelques annĂ©es, Florian Sempey nĂ© en 1988 est parvenu Ă brillamment sâimposer dans le rĂ©pertoire italien du dixâneuviĂšme siĂšcle. Que vaut son Rossini ? Ce compositeur lui convient trĂšs bien, et cet album, intitulĂ© Figaro ? SĂŹ ! » en apporte la preuve. Le baryton français met en valeur une voix idĂ©ale, par sa tessiture et sa souplesse, qualitĂ© renforcĂ©e par une caractĂ©risation juste des personnages et un raffinement du phrasĂ©, toujours assurĂ©, mĂȘme dans les passages les plus pĂ©rilleux. Le chant syllabique, les crescendos et les montĂ©es en puissance suscitent lâadmiration. La virtuositĂ© paraĂźt vraiment naturelle et toujours au service de la caractĂ©risation. Le chanteur semble donc se jouer des difficultĂ©s dans tous ces extraits Le Barbier de SĂ©ville, LâEchelle de soie, La Cenerentola, Lâoccasione fa il ladro, Le Comte Ory, aussi convaincants lâun que lâautre, certains interprĂ©tĂ©s en duo avec dâexcellents partenaires âKarine Deshayes, rien de moins, Nahuel Di Pierro et Yoann Dubruque. Lâaccompagnement vigoureux et prĂ©cis de Marc Minkowski contribue Ă lâintĂ©rĂȘt de cette prĂ©cieuse carte de visite. Les ouvertures du Barbier de SĂ©ville et de LâItalienne Ă Alger, vives et claires, tĂ©moignent de la saveur des bois et du rebond des cordes du remarquable Orchestre national Bordeaux Aquitaine â nous aurions tout de mĂȘme Ă©tĂ© curieux dâentendre les Musiciens du Louvre dans ce rĂ©pertoire. Il faudrait que Sempey aborde dans un second disque le versant sĂ©rieux du maĂźtre de Pesaro pour confirmer que nous tenons lĂ un rossinien complet. Laissez filer la derniĂšre plage jusquâĂ son terme pour dĂ©couvrir un bis savoureux et drĂŽle. EspĂ©rons quâune bonne Ăąme voudra bien se dĂ©vouer pour porter cet article Ă la connaissance de lâartiste, qui a unilatĂ©ralement dĂ©cidĂ© de bloquer lâaccĂšs de ConcertoNet Ă son compte Twitter Alpha 791. SFFragments de KurtĂĄg Le titre tient de la redondance, puisquâĂ la maniĂšre de Webern, GyĆrgy KurtĂĄg nĂ© en 1926 pratique lâaphorisme, mĂȘme sâil est parvenu Ă Ă©difier sur cette concision des Ćuvres dâassez grande ampleur, comme son rĂ©cent opĂ©ra Fin de partie. Câest aussi le cas de ses cycles vocaux Messages de feu Demoiselle R. V. Troussova et, plus encore, Fragments de Kafka 1987, quarante piĂšces dâune durĂ©e de 10 secondes Ă 7 minutes, soit au total prĂšs dâune heure. AuâdelĂ de ce seul laconisme, tout le compositeur hongrois est lĂ , ses hommages Schumann, Boulez, JĂĄnos Pilinszky, ZoltĂĄn Jeney, sa frugalitĂ© funambulesque seul un violon accompagne la voix, son Ă©criture millimĂ©trĂ©e, son exploitation exhaustive des ressources vocales et instrumentales, ses grands Ă©carts expressifs. Dâun dĂ©fi Ă lâautre voir ici, Anna Prohaska nĂ©e en 1983 se lance dans lâaventure avec succĂšs, sans en rajouter dans les excĂšs ou dans lâexcentricitĂ© â aprĂšs tout, ce nâest pas du théùtre musical. La soprano autrichienne trouve en Isabelle Faust nĂ©e en 1972 une fantastique partenaire, techniquement impressionnante et esthĂ©tiquement en phase Harmonia mundi HMM 902359. SCTout FaurĂ© avec Cyrille Dubois Le tĂ©nor français Cyrille Dubois enregistre lâintĂ©gralitĂ© des mĂ©lodies de Gabriel FaurĂ©, dont on cĂ©lĂ©brera en 2024 le centenaire de la mort. Pour la premiĂšre fois interprĂ©tĂ©e par un seul chanteur, câest une belle initiative musicologique qui ne prĂ©vient hĂ©las pas un certain degrĂ© de monotonie. A lâoccasion de la sortie de ces trois disques publiĂ©s par ApartĂ© avec le soutien de la Fondation Palazzetto Bru Zaneesâ Centre de musique romantique française, soit centâtrois mĂ©lodies interprĂ©tĂ©es sans volontĂ© chronologique, au prix de quelques transpositions, par le seul tĂ©nor Cyrille Dubois accompagnĂ© par le pianiste Tristan RaĂ«s, on peut faire le point sur la discographie de rĂ©fĂ©rence de ce trĂ©sor de la musique française. Historiquement, le barytonâmartin suisse Charles PanzĂ©ra, pour qui nombre de ces mĂ©lodies ont Ă©tĂ© composĂ©es, accompagnĂ© au piano par Magdeleine PanzĂ©raâBaillot, est la rĂ©fĂ©rence. Il leur imprime un style qui allie noblesse et mĂ©lancolie avec, sans aucune affĂ©terie, une parfaite diction française. Camille Maurane, autre barytonâmartin Ă la voix claire, a enregistrĂ© avec un style tout Ă fait impeccable et beaucoup de rigueur dans la diction nombre de ces mĂ©lodies accompagnĂ© par Pierre MaillardâVerger et Lily Bienvenu, quâErato et Philips ont republiĂ©es dans les dĂ©buts du compact disc. Pour beaucoup, il est inĂ©galĂ© dans ces mĂ©lodies. Plus sombre de timbre, le baryton GĂ©rard Souzay en a enregistrĂ© pour Decca avec Jacqueline Bonneau, puis pour Philips les principaux cycles avec lâexcellent Dalton Baldwin. Puis il a, avec le mĂȘme accompagnateur, participĂ© tardivement Ă une intĂ©grale en quatre disques pour EMI, partagĂ©e avec une Elly Ameling au ton trĂšs affectĂ©. Le style de Souzay est volontiers artificiel, grandiloquent, gardant une certaine distance par rapport au texte, mais la diction est toujours excellente. Plus rĂ©cemment, certains contreâtĂ©nors se sont Ă©galement appropriĂ© ce rĂ©pertoire avec plus ou moins de bonheur... Lâapproche de Cyrille Dubois pour la plupart de ces mĂ©lodies est plus romantique, lyrique, passionnĂ©e. Le style nâa plus la rigueur des interprĂštes historiques car la diction est parfois sacrifiĂ©e Ă la ligne de chant, elleâmĂȘme non exempte dâun certain degrĂ© de rubato. Sa voix, qui est plus riche dans les registres mĂ©dians et bas, a moins tendance Ă nasaliser que chez ses augustes prĂ©dĂ©cesseurs mais reste beaucoup plus dans une dĂ©marche interprĂ©tative que dĂ©clamative. Le revers de lâentreprise est que, Ă©coutĂ©e Ă la suite comme on le fait pour un rĂ©cital, la monotonie arrive vite tant par lâuniformitĂ© des couleurs vocales que par la tendance Ă surinterprĂ©ter des textes Ă qui sied mieux une neutralitĂ©, voire nuditĂ©, dans lâapproche. Et cela malgrĂ© lâaccompagnement trĂšs variĂ© et riche en couleurs et climats de Tristan RaĂ«s. La prĂ©sentation de ce coffret est impeccable, avec ses textes dâintroduction et des poĂšmes donnĂ©s en français et anglais et une belle iconographie sur le compositeur coffret AP284. SFLes musiciennes rebelles de Beatrice Venezi La cheffe dâorchestre Beatrice Venezi nĂ©e en 1990 tient Ă se faire appeler dans son pays natal maestro et direttore dâorchestra et non maestra et direttora ou direttrice, mais le titre retenu pour la traduction française de son ouvrage Les SĆurs de Mozart 2020 est... Fortissima. Comprenne qui pourra. SousâtitrĂ© Destins de musiciennes rebelles », il consiste en treize chapitres prĂ©sentant seize portraits de musiciennes, de Hildegard von Bingen Ă ... Hildur GudnadĂłttir, compositrices pour la plupart, mais Ă©galement interprĂštes Callas, Argerich, du PrĂ©. Lâauteur a lâhonnĂȘtetĂ© de reconnaĂźtre que ces hommages â exercices dâadmiration aurait dit Cioran â ne sont en rĂ©alitĂ© que des moments musicaux, esquisses littĂ©raires, miniatures ». Si elles sont dâune lecture aisĂ©e, grĂące Ă une traduction fluide mais non exempte dâerreurs, tel ce scherzo spasmodique essentiellement exĂ©cutĂ© au piano » ... Ă propos dâune symphonie de Farrenc, ces vignettes, complĂ©tĂ©es par une Playlist » discographie un peu dĂ©cousue, aspirent certes davantage Ă la vulgarisation quâĂ la musicologie mais gagneraient parfois Ă davantage de rigueur Ă peutâĂȘtre trop vouloir dĂ©montrer, il est quand mĂȘme un peu audacieux dâavancer que la victoire dâArgerich au concours Chopin en 1965 Ă©tait rare pour un Ă©tranger », alors mĂȘme que le vainqueur de la prĂ©cĂ©dente Ă©dition, en 1960, nâĂ©tait autre que... Pollini Payot, 176 pages,18 euros. SCEncore un opĂ©ra de SaintâSaĂ«ns La providentielle collection OpĂ©ra français » du Palazzetto Bru Zane atteint dĂ©sormais la trentaine de parutions et SaintâSaĂ«ns y tient une place de choix aprĂšs Les Barbares, Proserpine, Le Timbre dâargent et PhrynĂ©, voici maintenant La Princesse jaune 1872, opĂ©raâcomique en un acte. DĂ©cidĂ©ment, il y a encore des dĂ©couvertes Ă faire parmi les treize ouvrages lyriques de lâauteur de Samson et Dalila. Le livret met en scĂšne KornĂ©lis, poĂšte orientaliste hollandais dont la fascination pour la reprĂ©sentation dâune princesse sur un paravent japonais est amplifiĂ©e par lâusage de la cocaĂŻne, et sa cousine LĂ©na, qui prĂ©fĂ©rerait quâil revienne Ă la raison et, surtout, que son attention se porte sur elle â elle lâemportera finalement, bien sĂ»r, car aprĂšs quelques pĂ©ripĂ©ties, le rĂȘve est vaincu par la rĂ©alitĂ© ». En un peu plus de trois quarts dâheure, le compositeur livre une fort belle partition Ă lâorientalisme certain mais pas caricatural, Ă lâorchestration subtilement colorĂ©e par la harpe et Ă la perfection dâĂ©criture vocale, bien de lâĂ©poque de Bizet et Gounod. On ne perd pas une miette du texte de Louis Gallet grĂące Ă lâattention portĂ©e aux mots par Judith van Wanroij et Mathias Vidal, le tĂ©nor français ne cessant de ravir par sa voix lumineuse et son phrasĂ© soignĂ©. Tous deux sont admirablement soutenus par Leo Hussain Ă la tĂȘte de lâOrchestre national du Capitole de Toulouse. Le complĂ©ment, peutâĂȘtre un rien moins inspirĂ© mais toujours dans un esprit exotique » du temps, surprend quelque peu de la part dâun Palazzetto Bru Zane dâordinaire farouchement attachĂ© Ă lâauthenticitĂ© mais auquel on ne tiendra cependant pas rigueur de son initiative. Il sâagit des six MĂ©lodies persanes 1870, telles quâorchestrĂ©es isolĂ©ment pour une dâentre elles et, pour les cinq autres dans le cadre de Nuit persane 1891 en retirant les parties chorales de cette odeâsymphonie » mais en en conservant un PrĂ©lude et un Interlude symphoniques, on obtient un cycle de six mĂ©lodies intĂ©gralement orchestrĂ©es par SaintâSaĂ«ns et confiĂ©es chacune ici Ă un bon chanteur diffĂ©rent, Philippe EstĂšphe, JĂ©rĂŽme Boutillier, ElĂ©onore Pancrazi, Artavazd Sargsyan, AnaĂŻs Constans et Axelle Fanyo Bru Zane BZ 1045. SCDans les Sillages » de Florian Caroubi Un disque Belle Epoque » de musique française inspirĂ©e par la mer ? Rien de plus facile avec Debussy et Ravel, bien sĂ»r. Mais rien de plus commun aussi. Excellente proposition, dĂšs lors, pour son deuxiĂšme album, que celle de Florian Caroubi nĂ© en 1989 de ne retenir du premier que Reflets dans lâeau » premiĂšre des trois piĂšces de la PremiĂšre SĂ©rie des Images et du second quâ Une barque sur lâocĂ©an » troisiĂšme des cinq Miroirs, toutes deux de 1905, comme un paysage familier en arriĂšreâplan, et dâĂ©largir la perspective avec trois de leurs contemporains, au demeurant excellents pianistes et proches de Ravel mais dĂ©sormais bien oubliĂ©s, dâailleurs partiellement en raison de lâombre que sa musique a pu leur faire. Louis Aubert 1877â1968, dâabord, Malouin de naissance et Basque dâadoption, dĂ©dicataire et crĂ©ateur des Valses nobles et sentimentales Ă peine en retrait de Gaspard de la nuit, ses Sillages 1912, qui donnent leur titre Ă lâalbum, mĂ©riteraient dâĂȘtre au rĂ©pertoire de tous les pianistes français, chacun des trois volets Sur le rivage », Socorry », sur un rythme de habanera, et Dans la nuit » se situant au mĂȘme niveau dâinspiration. PeutâĂȘtre plus debussyste que ravĂ©lien, Le Chant de la mer 1919 de Gustave Samazeuilh 1877â1967 se dĂ©roule Ă©galement en trois temps PrĂ©lude », Clair de lune au large » et TempĂȘte et lever du jour sur les flots ». Sans doute le moins oubliĂ© des trois, tenant davantage de FaurĂ© ou du premier Debussy, Gabriel Dupont 1878â1914, qui devança Ravel au Prix de Rome en 1901, a conçu La Maison dans les dunes 1910 lors de sa convalescence Ă Arcachon de ce cycle de dix piĂšces, on entendra bien sĂ»r Voiles sur lâeau » mais aussi Le Soir dans les pins » et Clair dâĂ©toiles », pleinement en harmonie avec les autres pages de lâalbum. La succession des Ćuvres est admirablement construite, les deux grands triptyques dâAubert et Samazeuilh sertissant les trois â forcĂ©ment â piĂšces de Dupont, ellesâmĂȘmes entrecoupĂ©es de celles de Debussy et Ravel. Montrant quâil gagne Ă quitter le rĂŽle dâaccompagnateur, oĂč il acquis une juste reconnaissance, pour occuper le devant de la scĂšne, le pianiste lyonnais sert toutes ces musiques dâune considĂ©rable difficultĂ© dâexĂ©cution avec un jeu Ă la fois fluide et structurĂ©. Encore un disque magnifique Ă porter au crĂ©dit dâun Ă©diteur aussi discret que remarquable Hortus 210. SCMahler intime » et Jugendstil Il y quelque chose de paradoxal, voire de tĂ©mĂ©raire, Ă vouloir rĂ©duire Mahler, dont les symphonies sont trĂšs dĂ©veloppĂ©es et requiĂšrent dâopulents effectifs instrumentaux. Trois rĂ©cents albums viennent cependant de tenter le pari. IntitulĂ© Mahler intime », celui du Trio George Sand commence prudemment, avec une partition originale, le Mouvement de quatuor avec piano de jeunesse, pour lequel il sâadjoint lâaltiste Violaine Despeyroux, puis sâenhardit Ă des transcriptions pour violon et piano de lâAdagietto de la CinquiĂšme Symphonie par Otto Wittenbecher 1875â1948 et du dĂ©but du Ruhevoll de la QuatriĂšme par Edouard Delale nĂ© en 1980, suivi du lied conclusif de cette mĂȘme symphonie pour quatuor avec piano avec la soprano Jennifer Tani. Elle chante Ă©galement deux lieder dâAlma Mahler, un des RĂŒckert-Lieder et Au pavillon de Monsieur Porcelaine de Noriko Baba nĂ©e en 1972, qui Ă©voque par sa distance au texte original le troisiĂšme des lieder du Chant de la terre et son humour lâ interprĂ©tation composĂ©e » du Voyage dâhiver par Zender. Autre compositeur contemporain associĂ© Ă ce projet, GĂ©rard Pesson nĂ© en 1958 donne sa transcription fantomatique pour trio avec piano de la derniĂšre des Six Petites PiĂšces pour piano opus 19 de Schönberg. Mahler luiâmĂȘme a toutefois le dernier mot, parfois un peu Ă la peine, captĂ© en 1905 sur un piano Ă rouleaux grĂące au procĂ©dĂ© WelteâMignon dans le dernier mouvement de sa QuatriĂšme Symphonie. Un itinĂ©raire intĂ©ressant que celui de cet album dont le titre pouvait pourtant apparaĂźtre comme un oxymore mais qui se prĂ©sente en outre comme un ouvrage riche de contributions diverses en français en anglais, dont une dâEvelyne BlochâDano, rĂ©cent auteur dâun ouvrage consacrĂ© Ă Natalie BauerâLechner, amie de Mahler, et un entretien avec Marina, sa petiteâfille Elstir 003. No Time for Chamber Music » en choisissant ce titre pour son album, Collectif9 fait sienne lâironie de ces mots qui apparaissent dans le troisiĂšme mouvement de la Sinfonia de Berio fondĂ©, prĂ©cisĂ©ment, sur une page de Mahler, en lâoccurrence le scherzo de sa DeuxiĂšme Symphonie. Lâensemble quĂ©bĂ©cois quatre violons, deux altos, deux violoncelles et une contrebasse sâapproprie et rĂ©interprĂšte lâunivers mahlĂ©rien, dans une adaptation plus ou moins libre par le contrebassiste Thibault BertinâMaghit dâextraits parfois enchaĂźnĂ©s de longueur variĂ©e de plusieurs symphonies et de lieder. Il y a de lâhumour, faisant par exemple ressortir le cĂŽtĂ© klezmer du troisiĂšme mouvement de la PremiĂšre ou, de façon plus inattendue, celui du premier mouvement de la CinquiĂšme, mais aussi de la poĂ©sie. MalgrĂ© le recours Ă tous les effets spĂ©ciaux » quâautorisent les diffĂ©rents modes de jeu des cordes, la dĂ©marche reste fidĂšle Ă lâesprit de Mahler et un arrangement de la Fantaisie Ă la maniĂšre de Callot 2014 de Philippe Hersant nĂ© en 1948, fondĂ©e sur des thĂšmes de la PremiĂšre Symphonie et Ă©crite Ă lâorigine pour octuor de violoncelles, sâinsĂšre parfaitement dans le programme Alpha 770. Dans son album intitulĂ© Jugendstil », Beatrice Berrut nĂ©e en 1985 sâattaque Ă forte partie en jouant ses transcriptions du Tempo di Menuetto de la TroisiĂšme Symphonie, de lâAdagietto de la CinquiĂšme et de lâAndante moderato de la SixiĂšme, avant de livrer une paraphrase » de Nuit transfigurĂ©e qui suit assez fidĂšlement lâĆuvre de Schönberg tout en lâenrichissant de nombreux traits virtuoses. A la Liszt, son compositeur de prĂ©dilection, inlassable transcripteur luiâmĂȘme. LâĂ©quilibre entre le respect du texte et les libertĂ©s quâimpose lâexercice est remarquable, la musicalitĂ© de lâinterprĂšte pas moins, tirant du Bösendorfer des sonoritĂ©s somptueuses. Mais auâdelĂ du tour de force, de lâattrait de la curiositĂ© et du plaisir de lâinterprĂšte, dont lâimaginaire est stimulĂ© au point de proposer dans la notice deux courtes nouvelles en rapport avec les piĂšces du programme, on nâest pas certain que tout cela soit bien nĂ©cessaire et on en vient Ă se demander si la pianiste suisse nâessaye pas de satisfaire autrement sa passion de lâorchestre en se consacrant dĂ©sormais Ă©galement Ă la direction La Dolce Volta LDV100. SCCharlotte Sohy, une dĂ©couverte utile FondĂ©e en 2020, lâassociation Elles â Women Composers a son festival, Un temps pour Elles », et sa chaĂźne vidĂ©o, La BoĂźte Ă PĂ©pites », laquelle se fait dĂ©sormais aussi Ă©diteur. Sa mission est aussi simple que vaste Recording women composers » en anglais dans le texte, autrement dit, comme lâexplique sa directrice artistique, la violoncelliste HĂ©loĂŻse Luzzati, redonner vie Ă des Ćuvres inconnues ou â au mieux â mĂ©connues de compositrices ». Câest Ă©videmment le cas de Charlotte Sohy 1887â1955, dont peu sans doute peuvent prĂ©tendre avoir entendu parler avant la parution de cette abondante monographie plus de trois heures de musique qui permet de faire connaissance avec quatorze dont treize inĂ©dits au disque des trenteâcinq numĂ©ros dâopus que compte son catalogue. NĂ©e deux mois avant Nadia Boulanger et dĂ©cĂ©dĂ©e trois semaines aprĂšs Honegger, cette Ă©pouse et cousine de deux compositeurs respectivement Marcel Labey et Louis Durey, mĂšre de sept enfants, est un pur produit de la Schola Cantorum, avec Guilmant et Vierne pour lâorgue, Roussel pour le contrepoint et dâIndy pour lâĂ©criture et la composition. Impeccablement Ă©crite, sa musique nâest pas dĂ©nuĂ©e dâambitions, comme sa Sonate pour piano mĂȘme si elle nâa certes pas les mĂȘmes aspirations que celle de Dukas, par exemple, interprĂ©tĂ©e par CĂ©lia Oneto Bensaid. Sans prĂ©tention rĂ©volutionnaire, elle est, avant tout, par sa concision et son Ă©lĂ©gance, indĂ©niablement française, plus ravĂ©lienne que faurĂ©enne ou debussyste, quand elle nâĂ©voque pas Chausson dans les Trois Chants nostalgiques dâailleurs originellement Ă©crits, comme la Chanson perpĂ©tuelle, avec accompagnement dâun quintette avec piano. Dans cette Ćuvre comme dans les Deux PoĂšmes chantĂ©s, on entend la mezzo Aude ExtrĂ©mo, et la soprano MarieâLaure Garnier dans les Chants de la lande, mais on pourra prĂ©fĂ©rer la soprano Marie Perbost dans les trois MĂ©ditations, qui tĂ©moignent de la foi profonde de Sohy. Il ne faut pas sâarrĂȘter au titre donnĂ© Ă chacun des trois disques complĂ©tĂ©s par une notice riche en informations et en reproductions de documents divers. Ainsi, Autour du piano » comprend certes, outre la sonate susmentionnĂ©e, une Fantaisie par David Kadouch et Quatre PiĂšces romantiques par Marie Vermeulin, mais aussi le mĂ©lancolique Octobre pour violoncelle et piano et, surtout, un splendide Trio avec piano avec Nikola Nikolov et Xavier Phillips. Autour du quatuor », en revanche, offre effectivement les deux Quatuors par le Quatuor HermĂšs et y ajoute le Triptyque champĂȘtre, visiblement conçu pour le quintette de Pierre Jamet flĂ»te, trio Ă cordes et harpe, avec Mathilde Calderini et Constance Luzzati. Autour de lâorchestre » est le plus trompeur, avec trois recueils chantĂ©s accompagnĂ©s par lâOrchestre national Avignon-Provence sous la direction de Debora Waldman, dont le premier violon, Cordelia Palm, est la soliste dâun bref ThĂšme variĂ©, tandis quâĂ la place de la courte et assez insignifiante Histoire sentimentale projet de musique de film, on aurait nettement prĂ©fĂ©rĂ© entendre la Symphonie Grande Guerre », dont la cheffe a donnĂ© la premiĂšre en 2019 coffret SCGermaine Tailleferre, une dĂ©couverte dĂ©cevante Parmi les Six, association un peu accidentelle constituĂ©e pour une trĂšs brĂšve durĂ©e, il y a ceux dont la notoriĂ©tĂ© est assurĂ©e â Honegger, Milhaud, Poulenc â, au besoin grĂące au cinĂ©ma, comme Auric, et puis il y a ceux dont on ne parle jamais, Louis Durey et Germaine Tailleferre 1892â1983. On se rĂ©jouissait donc dâavoir la possibilitĂ© dâen savoir plus sur la seule femme du groupe, compositrice prolifique et excellente pianiste, mais Ă lâaudition de ce premier volume de Her Piano Works, Revived », regroupant des pages Ă©crites entre 1912 et 1937 qui, on nâen sera pas surpris, comprend un lot important de premiĂšres au disque, la dĂ©ception est de taille. PeutâĂȘtre dĂ©jĂ en raison du souci dâexhaustivitĂ©, qui se retourne parfois contre ses initiateurs il y a sans doute lâattrait de la curiositĂ© pour le bref Exercice dâharmonie sur un chant donnĂ© par son maĂźtre Florent Schmitt mais les vingtâquatre Petites ouvertures dâairs anciens arrangements de dixâsept compositeurs français et italiens allant de Monteverdi Ă Philidor en passant par Lully et PergolĂšse nâapportent vraiment pas grandâchose. Pour le reste, le dĂ©cor est clairement plantĂ©, celui de ses contemporains Ravel, Milhaud et Poulenc, mais câest un chapelet de piĂšces ne dĂ©passant pas 4 minutes cinq Pastorales, Impromptu, Romance, Fandango, Sicilienne, Berceuse, Marche funĂšbre comique ?..., parfois regroupĂ©es en recueils Fleurs de France, Suite dans le style Louis XV », dominĂ©es par une agaçante mĂ©canique nĂ©oclassique, souvent corsĂ©es de polytonalitĂ© ou de mĂštres irrĂ©guliers et volontiers ironiques ou pinceâsansârire. LâĆuvre la plus longue est une musique de scĂšne pour Sous le rempart dâAthĂšnes, dialogue philosophique » de Claudel, mais dont lâintĂ©rĂȘt est limitĂ© par le caractĂšre fragmentaire du propos contraint de suivre le texte. La duretĂ© du Steinway et la raideur du phrasĂ© de Nicolas Horvath nĂ© en 1977 ne contribuent pas non plus Ă rendre lâĂ©coute plaisante. EspĂ©rons que le ou les volumes suivants donnent une image plus favorable de cette crĂ©atrice Grand Piano GP891. SCConcerto pour violon de Beethoven encore trois versions Quel violoniste ne souhaite pas laisser un tĂ©moignage de son art dans le Concerto pour Beethoven ? DĂšs lors, mĂȘme si ces rĂ©centes parutions qui, par coĂŻncidence, tournent autour de la Suisse, convainquent inĂ©galement, voire hĂ©rissent les oreilles, on ne pourra en vouloir Ă aucun des trois solistes de sâĂȘtre jetĂ© Ă lâeau. La biographie de Manrico Padovani nĂ© en 1973 fait Ă©tat de critiques louant un lyrisme pĂ©nĂ©trant », un violoniste diabolique », un violon enchanteur » et un hĂ©ros du violon ». Pourtant, lâenregistrement du violoniste suisse, rĂ©alisĂ© en public en octobre 2018 en lâĂ©glise SaintâNicolas de Prague, est en tout point catastrophique prise de son ne laissant rien ignorer de la rĂ©verbĂ©ration du lieu, Philharmonique de Prague en Ă©tat de dĂ©liquescence avancĂ©e, baguette pesante de Boris Perrenoud nĂ© en 1966 et, surtout, partie soliste dĂ©figurĂ©e par les fautes de goĂ»t et une intonation dâune instabilitĂ© insupportable. Dommage, car câest pour une fois lâoccasion dâentendre la cadence de Leopold Auer. En comparaison dâun tel naufrage, les complĂ©ments ne peuvent quâĂȘtre un peu meilleurs on ne sait pas trop ce que vient faire la Seconde Romance issue dâun disque rĂ©alisĂ© avec lâ Orchestre philharmonique russe de Moscou » et paru chez Cascavelle en 2002 qui comprenait lâautre Romance ainsi quâun premier enregistrement du Concerto, et par la captation en public en septembre 2016 Ă Milan de la PremiĂšre Sonate avec le pianiste Igor Longato Ars Produktion ARS 38 585. On nâen apprĂ©cie davantage que lâarchet sĂ»r et musical, lâĂ©quilibre, la puissance et la somptuositĂ© de Vadim Gluzman nĂ© en 1973, qui a choisi pour sa part les formidables cadences quâAlfred Schnittke Ă©crivit en 1975 et 1977 pour Gidon Kremer, celle du premier mouvement dĂ©crivant un parcours Ă la fois dramatique et Ă©tonnant Ă travers lâhistoire du genre, passant notamment par Brahms, BartĂłk, Berg, Chostakovitch et... Schnittke, le tout avec timbales associĂ©es comme dans la cadence de la version piano que Beethoven rĂ©alisa luiâmĂȘme de son concerto. LâAmĂ©ricain James Gaffigan nĂ© en 1979 et le trĂšs fiable Orchestre symphonique de Lucerne, dont il a Ă©tĂ© le Chefdirigent de 2010 Ă 2021, inquiĂštent dans un dĂ©but trĂšs militaire avec la scansion des timbales mais se montrent ensuite trĂšs Ă lâĂ©coute du violoniste israĂ©lien. Le programme offre une cohĂ©rence certaine en proposant ensuite le TroisiĂšme 1978 des quatre concertos de Schnittke, dĂ©diĂ© Ă Oleg Kagan et avec un accompagnement limitĂ© Ă treize vents et quatre cordes, mais lâexpression musicale de cette dĂ©pression et de cette grisaille brejnĂ©viennes, qui pouvait paraĂźtre audacieuse et mĂȘme courageuse dans le contexte politico-esthĂ©tique de lâUnion soviĂ©tique finissante, apparaĂźt terriblement pĂ©rimĂ©e aujourdâhui SACD Bis BISâ2392. On retrouve la cadence traditionnelle de Kreisler avec Charlie Siem nĂ© en 1986, mais le violoniste anglais, un peu narcissique, nâest pas toujours agrĂ©able Ă Ă©couter, avec une sonoritĂ© souvent serrĂ©e dans lâaigu et une justesse parfois tendancieuse. A la tĂȘte de lâOrchestre Philharmonia, Oleg Caetani nĂ© en 1956 recherche le raffinement et lâoriginalitĂ©, et ce dĂšs les notes introductives des timbales dâAntoine SigurĂ©. Sans surprise, les deux Romances complĂštent lâalbum Signum Classics SIGCD704. LPLPassionnĂ©ment sans grande passion LâinĂ©puisable collection OpĂ©ra français » du Palazzetto Bru Zane a dĂ©jĂ honorĂ© Messager avec Les Pâtites Michu. Voici maintenant PassionnĂ©ment 1926, vaudeville un peu sentimental sur un livret de Maurice Hennequin et des lyrics de lâincontournable Albert Willemetz. Pour les besoins de lâenregistrement, cette comĂ©die musicale en trois actes est privĂ©e de ses longs dialogues parlĂ©s toutefois scrupuleusement reproduits dans le livre qui, comme toujours dans cette collection, sertit le disque. Il reste donc les vingtâtrois numĂ©ros dâune musique oĂč lâon retrouve tout le charme et la grĂące de lâauteur de VĂ©ronique. Du moins sur le papier, car bien que captĂ©e en public, cette version manque de vie, Stefan Blunier ne parvenant pas, malgrĂ© un Orchestre de la Radio de Munich Ă lâeffectif trĂšs allĂ©gĂ©, Ă distiller Ă©lan et finesse. On regrettera en outre que le texte ne soit pas toujours clairement articulĂ©, mĂȘme sâil faut Ă©videmment saluer la hauteur altiĂšre de VĂ©ronique Gens, la classe vocale dâEtienne Dupuis, la fraĂźcheur de Nicole Car ou la vis comica dâEric Huchet avec son faux accent amĂ©ricain Bru Zane BZ 1044. SCConsommez Local Brass ! On se plie bien volontiers Ă cette injonction quand il sâagit du Quintette de cuivres Local Brass, dont le deuxiĂšme disque, en compagnie de la pianiste Mathilde Nguyen, associe Debussy â La plus que lente, Clair de lune » de la Suite bergamasque, Danse Tarentelle styrienne, PrĂ©lude Ă lâaprĂšsâmidi dâun faune â et Ravel â Scherzo du Quatuor, Adagio assai du Concerto en sol, Don Quichotte Ă DulcinĂ©e. Il sâagit bien sĂ»r toujours dâarrangements, dâune qualitĂ© superlative, car quelle que soit lâeffectif instrumental original piano, cordes, voix, orchestre, les cuivres sâapproprient la musique comme si elle avait Ă©tĂ© Ă©crite pour eux en premiĂšre intention. A deux exceptions debussystes prĂšs â La Fille aux cheveux de lin » du Premier Livre des PrĂ©ludes par Huug Steketee et lâAndantino du Quatuor par Javier Rossetto, lâun des deux trompettistes du quintette â, ces arrangements sont signĂ©s Gabriel Philippot nĂ© en 1987, qui a luiâmĂȘme Ă©crit pour la formation Trois Danses. AprĂšs une Danse mĂ©lancolique » et une Danse langoureuse », il se fonde non sans humour sur les thĂšmes du PrĂ©lude Ă lâaprĂšsâmidi dâun faune et du BolĂ©ro dans une Danse frĂ©nĂ©tique » qui va certainement devenir un tube pour tous les quintettes de cuivres. En tout cas pour tous ceux qui sâen saisiront avec la virtuositĂ© et lâenthousiasme dont le Quintette Local Brass investit lâensemble de cet album Klarthe KLA134. SCBonne Fille Dans sa collection OpĂ©ra français », le Palazzetto Bru Zane sâintĂ©resse souvent Ă des Ćuvres oubliĂ©es, mais on ne pourra pas dire que câest le cas de La Fille de Madame Angot 1872. Toutefois, comme la fondation vĂ©nitienne ne fait jamais les choses Ă moitiĂ©, câest la partition originale de lâopĂ©raâcomique de Lecocq pour sa crĂ©ation bruxelloise quâelle a choisi de publier et dâenregistrer, avec une orchestration lĂ©gĂšrement diffĂ©rente et, surtout, une alternative inĂ©dite pour deux numĂ©ros dont la version parisienne » habituelle est Ă©galement incluse. Ce nâest pas pour rien que cette musique a traversĂ© les annĂ©es sans dommage, tant on en entend ici les qualitĂ©s dâĂ©criture, lâinspiration mĂ©lodique et le charme. En juin 2021, lâĂ©quipe rĂ©unie quatre mois plus tĂŽt en studio avait fait mouche au Théùtre des Champs-ElysĂ©es et on retrouve donc avec plaisir le soin apportĂ©, jusquâau moindre rĂŽle secondaire et au luxueux ChĆur du Concert Spirituel, au style mais Ă©galement Ă la diction, ainsi que la direction fine et spirituelle de SĂ©bastien Rouland Ă la tĂȘte dâun lumineux Orchestre de chambre de Paris livre et deux disques Palazzetto Bru Zane BZ 1046. SCUne Caravane du Caire Ă chĂ©rir La rĂ©cente production de La Caravane du Caire 1783 de GrĂ©try montĂ©e Ă Tours, qui sera reprise Ă lâOpĂ©ra de Versailles lâan prochain avec HervĂ© Niquet, nous a donnĂ© envie de nous replonger dans lâun des plus beaux enregistrements rĂ©alisĂ©s par les Ă©quipes du Palazzetto Bru Zane, alors associĂ© avec le Centre de musique baroque de Versailles CMBV. Ce disque sorti en 2014 nâa pas pris une ride, tant la solide distribution, dominĂ©e par un solaire Cyrille Dubois, dĂ©jĂ si prĂ©cis dans la diction, bĂ©nĂ©ficie de la direction Ă©lĂ©gante et colorĂ©e de Guy Van Waas nĂ© en 1948, et ce malgrĂ© un humour trop peu prĂ©sent au II. A la tĂȘte de son ensemble sur instruments dâĂ©poque Les AgrĂ©mens, le chef belge a Ă©tĂ© lâun des partenaires rĂ©guliers de la premiĂšre pĂ©riode discographique lancĂ©e par les deux frĂšres Dratwicki lâun et lâautre Ă©tant Ă la tĂȘte, encore aujourdâhui, du Palazzetto et du CMBV, avec notamment trois disques de rĂ©fĂ©rence consacrĂ©s Ă Rodolphe Kreutzer La Mort dâAbel en 2012, Gossec ThĂ©sĂ©e en 2013 , puis Rameau Le Temple de la Gloire en 2014, Ă©galement donnĂ© en concert Ă LiĂšge et Ă Versailles. On est heureux de le retrouver aux cĂŽtĂ©s du dĂ©sormais bien connu ChĆur de chambre de Namur, qui sâimpose par ses qualitĂ©s dâengagement et de diction, audibles ici dĂšs son entrĂ©e dans le fameux chĆur AprĂšs un long voyage », qui ouvre et conclut lâopĂ©raâballet. Le plateau vocal rĂ©uni apporte beaucoup de satisfactions tout du long. Outre Cyrille Dubois, Alain Buet Husca se rĂ©gale de son rĂŽle trouble avec jubilation, et ce malgrĂ© un lĂ©ger vibrato et une Ă©mission un rien pĂąteuse. A ses cĂŽtĂ©s, Jennifer Borghi AlmaĂŻde et Chantal Santon Jeffery Esclave italienne, sĂ©duisent par leur instrument veloutĂ©, mais leur interprĂ©tation manque quelque peu de caractĂšre et de folie. De mĂȘme, le beau timbre de Katia Velletaz ZĂ©lime ne peut faire oublier une expressivitĂ© un rien trop sage. Comme Ă leur habitude, Julien VĂ©ronĂšse Osman et Tassis Christoyannis Florestan apportent un supplĂ©ment de caractĂ©risation bienvenu Ă leur rĂŽle, le tout parfaitement articulĂ© au niveau technique. Un enregistrement Ă chĂ©rir, malgrĂ© des interprĂ©tations fĂ©minines trop pĂąles, aux cĂŽtĂ©s de celui de Marc Minkowski, plus nerveux, paru chez le mĂȘme Ă©diteur en 2008 livre et deux disques Ricercar RIC 345. FCFace-Ă -faceBeethoven SeptiĂšme Symphonie On ne prĂ©sente Ă©videmment pas cette symphonie dans laquelle, Ă sa crĂ©ation en dĂ©cembre 1813, dixâhuit mois aprĂšs son achĂšvement, Weber croyait pouvoir dĂ©celer un compositeur bon pour lâasile de fous » tandis que Wagner, quelques annĂ©es plus tard, y voyait une apothĂ©ose de la danse ». LâactualitĂ© offre dans cette Ćuvre une intĂ©ressante confrontation entre deux compositeurs que deux ans seulement sĂ©parent et qui ne dĂ©daignent pas sâadonner avec talent Ă la direction dâorchestre. Lâapproche de Thomas AdĂšs nĂ© en 1971 est de facture assez traditionnelle, assise sur un effectif trenteâdeux cordes volontiers requis pour des effets de puissance. Tradition mais pas routine ou tiĂ©deur pour autant, car auâdelĂ dâun souci constant de lisibilitĂ© et de mise en avant de toutes les voix, la direction, parfois abrupte et anguleuse, sinon raide, nâhĂ©site pas assumer le clichĂ© du compositeur tourmentĂ© et colĂ©rique, comme dans un final rageur particuliĂšrement rĂ©ussi. Câest le mĂȘme esprit qui prĂ©side Ă la HuitiĂšme et Ă la NeuviĂšme comprenant toutes les reprises du scherzo, qui devient ainsi plus long que chacun des mouvements qui lâentourent, avec un dernier mouvement presque théùtral dont les parties vocales sont confiĂ©es Ă un quatuor soliste Jennifer France, Christianne Stotijn, Ed Lyon et Matthew Rose et Ă des forces chorales Voix du Britten Sinfonia et ChĆur de Royal Holloway tout Ă fait convenables. Comme dans les deux premiers volumes de cette intĂ©grale voir ici, une Ćuvre de Gerald Barry nĂ© en 1952 vient en Ă©cho, ici The Eternal Recurrence 1999 sur des textes en anglais dâAinsi parlait Zarathoustra de Nietzsche notamment le poĂšme quâon retrouve dans la TroisiĂšme de Mahler. Comme lâobserve le compositeur, la musique utilise des gestes musicaux du quotidien afin de produire quelque chose de fiĂ©vreux et brillant », ce qui met rudement Ă lâĂ©preuve les aigus et le souffle de la soprano Jennifer France, qui doit ferrailler avec un orchestre hyperactif, dominĂ© par des cuivres dâun nĂ©oclassicisme stravinskien album de deux disques Signum Classics SIGCD659. De 2017 Ă 2022, Jörg Widmann nĂ© en 1973 a Ă©tĂ© le principal conductor et artistic partner de lâOrchestre de chambre dâIrlande. On trouvera chez lui moins de matiĂšre et de profondeur, sans doute en raison dâune formation trĂšs allĂ©gĂ©e vingtâdeux cordes, Ă©conome en vibrato et plus incisive, diffusant beaucoup de peps dans les mouvements vifs. Lâinfluence des interprĂ©tations historiquement informĂ©es » sâarrĂȘte nĂ©anmoins aux portes dâun Allegretto... pas du tout allegretto, dense et trĂšs mesurĂ© comme le veut lâhabitude. En complĂ©ment, Widmann dirige logiquement son propre Con brio 2008, ouverture de concert » oĂč les SeptiĂšme et HuitiĂšme sont brillamment pulvĂ©risĂ©es dans un feu dâartifice virtuose, et, en compagnie du premier basson de lâorchestre, lâItalien Diego Chenna, rappelle quâil est par ailleurs lâun des plus brillants clarinettistes de sa gĂ©nĂ©ration dans le tardif et dĂ©licieux Duoâconcertino 1947 de Strauss Alpha 767. SCWeber Der FreischĂŒtz Deux cents ans aprĂšs sa crĂ©ation triomphale Ă Berlin, le succĂšs de lâ opĂ©ra romantique » de Weber ne se dĂ©ment pas. Alors que FurtwĂ€ngler, Keilberth et Kleiber pĂšre et fils ont durablement marquĂ© la discographie, et deux ans aprĂšs le deuxiĂšme enregistrement de Janowski voir ici, en voici encore deux nouvelles intĂ©grales, aux objectifs et aux vertus au demeurant fort diffĂ©rentes. Dâun cĂŽtĂ©, la tradition dâune solide maison provinciale allemande, Essen, avec un spectacle captĂ© en public en dĂ©cembre 2018 et janvier 2019 quelques applaudissements ont Ă©tĂ© conservĂ©s. Lâenregistrement vaut surtout pour la direction dynamique et colorĂ©e de TomĂĄs Netopil nĂ© en 1975, Generalmusikdirektor depuis 2013, qui fait dâailleurs regretter lâabsence du bref entracte orchestral entre le II et le III. Le chant est malheureusement problĂ©matique Ă bien des Ă©gards pour les rĂŽles masculins, Ă commencer par Maximilian Schmitt Max, en difficultĂ© dans son air du premier acte. CĂŽtĂ© fĂ©minin, câest mieux, mais lâAnnette de Tamara Banjesevic est inhabituellement corsĂ©e et puissante, de telle sorte quâelle en Ă©clipse presque lâAgathe de Jessica Muirhead coffret de deux disques Oehms Classics OC988. De lâautre cĂŽtĂ©, RenĂ© Jacobs nĂ© en 1946 considĂšre que dans le livret de Kind, lâErmite est la pierre angulaire de lâintrigue » et que Weber a donc eu tort de le cantonner Ă son intervention finale en coupant les deux premiĂšres scĂšnes du livret. Le chef belge insĂšre donc juste aprĂšs lâOuverture deux numĂ©ros de son propre cru mais fondĂ©s sur des thĂšmes de lâopĂ©ra un air quasi wagnĂ©rien de lâErmite, puis un duo avec Agathe suivra une brĂšve Romance avec chĆur de Kuno reprenant la musique dâun extrait dâun singspiel de... Schubert. On trouvera Ă©galement davantage de dialogues parlĂ©s et des bruitages dignes dâun Hörspiel et, sans surprise, la direction dâorchestre ne manque pas dâidĂ©es, avec un sens prononcĂ© du pittoresque servi par un Orchestre baroque de Fribourg pas toujours follement sĂ©duisant mais aux bois et cors savoureux. Cette version est globalement mieux chantĂ©e, y compris Maximilian Schmitt quâon retrouve en Max, avec Ă ses cĂŽtĂ©s lâAgathe un peu verte mais Ă la technique sĂ»re de Polina PasztircsĂĄk et lâAnnette de caractĂšre et virtuose de Kateryna Kasper. Au Kaspar inquiĂ©tant et sombre mais un peu fatiguĂ© de Dimitry Ivashchenko, qui ne chante pas beaucoup, on prĂ©fĂšre lâErmite tout en rondeur de Christian Immler coffret de deux disques Harmonia mundi HMM SCLiszt Sonate en si mineur Extraordinaire, au sens premier du terme, dans le catalogue de Liszt comme dans lâhistoire du genre, lâĆuvre ne laisse pas de fasciner par ses exigences techniques, bien sĂ»r, mais aussi par lâoriginalitĂ© de son propos et par sa construction hors norme, que lâinterprĂšte doit porter durant prĂšs demiâheure sans interruption. Voici deux pianistes qui, Ă des stades trĂšs diffĂ©rents de leur carriĂšre, ajoutent de nouvelles lignes Ă une discographie dĂ©jĂ Ă©videmment trĂšs fournie. Le Steinway D de Tom Hicks nĂ© en 1993 a une allure trop clinquante dans les passages forts, phĂ©nomĂšne amplifiĂ© par une prise de son laissant beaucoup de place Ă la rĂ©verbĂ©ration, parfois mĂȘme au prix dâune certaine confusion. Ce dĂ©faut nâempĂȘche cependant pas de saluer une interprĂ©tation engagĂ©e, dâun musicien qui sâen tient peutâĂȘtre au premier degrĂ© mais qui y croit et qui vainc les difficultĂ©s de la partition. Le pianiste guernesiais fait de cette Sonate en si mineur la conclusion inattendue dâun rĂ©cital dont la premiĂšre partie est consacrĂ©e Ă des musiciens anglais Charles Villiers Stanford deux des Vingtâquatre PrĂ©ludes, Samuel Coleridge-Taylor la deuxiĂšme des six valses de la suite Trois-Quatre, Rebecca Clarke CortĂšge et, surtout, lâintense et lyrique Sonate 1920 de John Ireland créée par Frederic Lamond, lâun des derniers Ă©lĂšves de Liszt, Ă la croisĂ©e des chemins entre chromatisme postromantique, effluves impressionnistes et franchise nĂ©oclassique Divine Art DDA 25227. IntitulĂ© Once Upon a Time », lâalbum de Michel Dalberto nĂ© en 1955 se place ainsi sous le signe de la narration, mais le sens narratif nâapparaĂźt cependant pas comme la qualitĂ© la plus saillante de lâinterprĂ©tation, plus rhĂ©torique que passionnĂ©e, au toucher dâun infini raffinement, au phrasĂ© minutieusement travaillĂ©. Comme si le pianiste français, sur un magnifique Bechstein D 282 qui ne sature jamais, admirablement captĂ© par les micros, adoptait la posture du voyageur contemplant une mer de nuages, alors quâil Ă©voque pourtant, dans la notice en forme dâentretien, un compositeur qui peut exprimer la folie et "dynamite" les convenances ». Il dit par ailleurs avoir Ă©tĂ© marquĂ© par un rĂ©cital parisien dâArrau on se trouve assurĂ©ment ici plus prĂšs de lui que dâHorowitz, et les complĂ©ments VallĂ©e dâObermann », quatre des douze Etudes dâexĂ©cution transcendante restent sur les hauteurs La Dolce Volta LDV105. SCDebussy Quatuor Le Quatuor de Debussy ouvre une dĂ©cennie de pages essentielles, du PrĂ©lude Ă lâaprĂšsâmidi dâun faune Ă PellĂ©as en passant par les Nocturnes. Deux ans seulement aprĂšs le Quatuor de Franck, il frĂ©mit dĂ©jĂ de bien des rĂ©volutions Ă venir et marque lâentrĂ©e dans une Ăšre nouvelle pour le genre en France. Le disque propose trĂšs souvent un couplage avec celui de Ravel, quâil Ă©crivit lui aussi Ă lâĂąge de 30 ans et qui devait Ă©galement rester son unique Quatuor. Câest ce que font Ă nouveau, quoique de façon indirecte, deux enregistrements rĂ©cents qui permettent dâautres mises en perspective. Avec une qualitĂ© instrumentale quelque peu desservie par une prise de son lointaine et rĂ©verbĂ©rĂ©e, le Quatuor Mandelring aborde lâĆuvre avec une objectivitĂ© qui met en valeur sa modernitĂ©. AprĂšs avoir associĂ© Ravel et Fernand de La Tombelle dans un premier volume, les musiciens allemands proposent dans le second un rapprochement tout aussi original, avec les deux Quatuors de Jean Rivier 1896â1987. Dans leur vigueur comme dans leur subtilitĂ©, les quatre mouvements du Premier 1924 sont encore trĂšs influencĂ©s par Debussy et Ravel, jusque dans les indications de tempo Assez vif et trĂšs rythmĂ© » du deuxiĂšme mouvement, mĂȘme si le compositeur sâĂ©mancipe dans le dernier, avec son allure populaire et sa conclusion piano. Dans le Second 1940, le propos est moins conciliant, plus sombre aussi Ă©lĂ©gie du Lento central, ce quâon doit peutâĂȘtre aux circonstances de lâĂ©poque ; ses trois mouvements semblent vouloir tracer une voie hors des sentiers battus du postfranckisme ou des Six, partageant lâoriginalitĂ© sinon la modernitĂ© dâun Durosoir ou dâun Jolivet et mĂȘlant lâastringence de Roussel Ă des sensations folkloriques » Ă la Maurice Emmanuel. Alors que des figures aussi fades et secondaires que Gouvy ou Dubois ont rĂ©cemment eu les honneurs du disque, il serait grand temps que les symphonies de Rivier, notamment les PremiĂšre, CinquiĂšme et SixiĂšme, puissent bĂ©nĂ©ficier de nouveaux enregistrements Audite Le Quatuor Voce a Ă©galement choisi de procĂ©der en deux temps autour des quatuors de Debussy et Ravel, dans ses PoĂ©tiques de lâinstant », projet au long cours et diptyque discographique qui sâattache Ă faire rĂ©sonner deux Ćuvres incontournables pour tout quatuor Ă cordes français â les chefsâdâĆuvre de Debussy et de Ravel â avec dâautres piĂšces musicales et des crĂ©ations ». Dans le Quatuor de Debussy, lâexcellence instrumentale nâest pas moindre que chez les Mandelring mais les textures sont plus charnues, les sonoritĂ©s plus pleines et le romantisme plus affirmĂ©. Yves Balmer nĂ© en 1978 a rĂ©pondu Ă la commande du Quatuor Voce dâune partition en Ă©cho » de celle de Debussy avec Fragments soulevĂ©s par le vent, titre empruntĂ© au poĂšte Philippe Jaccottet. Courageux mais pas tĂ©mĂ©raire, Balmer prĂ©cise que le lien nouĂ© avec Debussy dans cette crĂ©ation, qui nâest en rien un pastiche, est celui dâune relation aux Ă©lĂ©ments naturels et Ă la fascination pour le timbre », ce que confirment sans doute ces trois brefs mouvements, qui, par leur versatilitĂ©, ne nĂ©gligent pas pour autant la dimension expressive. Balmer a par ailleurs adaptĂ© pour quatuor la partie de piano des Proses lyriques, exactement contemporaines du Quatuor, avec Jodie Devos, dont la diction ne brille pas par la clartĂ©. Le programme est complĂ©tĂ© par la plus tardive Sonate pour flĂ»te, alto et harpe, oĂč Guillaume Becker, lâaltiste des Voce, se joint Ă Juliette Hurel et Emmanuel Ceysson Alpha 798. SCScriabine TroisiĂšme Sonate VoilĂ , en cette annĂ©e 2022, un sesquicentenaire bien discret que celui du compositeur russe. Parmi ses dix Sonates pour piano, la TroisiĂšme 1898 est lâune des deux seules Ă ĂȘtre structurĂ©e en quatre mouvements, sans pour autant adopter une coupe rĂ©ellement classique non seulement les deux derniers sâenchaĂźnent sans interruption mais ils illustrent un programme oĂč se succĂšdent diffĂ©rents Ă©tats dâĂąme » du romantisme le plus exacerbĂ© qui soit. Sur un Bechstein D 282, deux pianistes rĂ©sidant Ă Berlin mais ni lâun ni lâautre allemand se confrontent dans cette Ćuvre postlisztienne, jusque dans sa redoutable difficultĂ© dâexĂ©cution, particuliĂšrement dans son Presto con fuoco final. Catalin Serban nĂ© en 1978 se joue des difficultĂ©s techniques de lâĆuvre et fait sonner lâinstrument de maniĂšre splendide, nonobstant quelque duretĂ© ou raideur, mais son approche paraĂźt trop uniment sombre et tendue, peinant parfois, dans cette Ă©criture volontiers touffue, Ă bien faire ressortir les diffĂ©rentes voix. En revanche, les deux prĂ©coces Nocturnes opus 5 et la Fantaisie en si mineur, contemporaine de la sonate, sont apprĂ©hendĂ©s avec davantage dâengagement. IntitulĂ© Ressemblances », ce copieux album rapproche de façon assez habituelle Scriabine et Chopin, mais avec un parti pris assez original, celui dâun strict parallĂšle Ă une Ćuvre de lâun correspond une Ćuvre de lâautre, quâil sâagisse de la TroisiĂšme Sonate, des Nocturnes opus 27 ou de la Fantaisie en fa mineur. Probe, plus retenu et intimiste que dĂ©monstratif, le Chopin du pianiste roumain nâest pas fade pour autant Genuin GEN 22767. Zlata Chochieva nĂ©e en 1985 dispense bien plus de caractĂšre, de couleur, dâexpression et de fantaisie dans la sonate, Ă laquelle elle ajoute les cinq PrĂ©ludes opus 16 et la beaucoup plus tardive DixiĂšme Sonate, restituĂ©e dans toute sa finesse et sa modernitĂ©. A la diffĂ©rence de Serban, la pianiste russe tente un couplage inattendu, puisquâil sâagit de Mozart â couplage, car Mozart est un rayon de lumiĂšre sur le ciel apocalyptique de Scriabine », dâoĂč le titre de son album, Chiaroscuro », mais aussi rapprochement, car selon elle, le langage musical de Scriabine se rapproche beaucoup de celui de Mozart sur plusieurs points essentiels ». Pourquoi pas, mais voici en tout cas des Mozart assez rares, avec deux cycles de variations Duport et Gluck et la Gigue en sol interprĂ©tĂ©s comme autant dâantidotes aux dĂ©licieux poisons scriabiniens, dans une nettetĂ© et une clartĂ© qui, effectivement, font indĂ©niablement contraste NaĂŻve V7542. SCProkofiev Second Concerto pour violon Comme ceux de Szymanowski, exactement contemporains, les deux Concertos pour violon de Prokofiev, bien quâĂ©galement sĂ©parĂ©s dâune quinzaine dâannĂ©es seulement, diffĂ©rent nettement. Pour le compositeur russe, câest lâune des premiĂšres Ćuvres marquant son retour en Union soviĂ©tique, et comme beaucoup qui allaient suivre, trouvant le juste Ă©quilibre entre exigence esthĂ©tique et nĂ©cessitĂ© de ne pas susciter la critique des autoritĂ©s. Deux violonistes trentenaires viennent dâen donner des versions radicalement diffĂ©rentes. Ayant mis les deux concertos Ă son programme, Tianwa Yang nĂ©e en 1987 confirme la soliditĂ© technique quâon lui connaĂźt dĂ©jĂ de longue date, Ă laquelle elle peut ajouter une sonoritĂ© agrĂ©able et des choix interprĂ©tatifs plutĂŽt consensuels, hormis une tendance lĂ©gĂšrement agaçante Ă ralentir ici ou lĂ le phrasĂ©. Lâaccompagnement de lâOrchestre symphonique de la Radio autrichienne ORF de Vienne dirigĂ© par Jun MĂ€rkl est convenable, plutĂŽt acĂ©rĂ© mais pas toujours formidablement stimulant. En complĂ©ment, la violoniste chinoise insuffle beaucoup de caractĂšre Ă la tardive Sonate pour violon seul Naxos Plus puissant et charnu, plus affirmĂ© et prenant davantage de risques, Augustin Hadelich nĂ© en 1984 donne une incarnation somptueuse et colorĂ©e, lyrique et contrastĂ©e. IntitulĂ© Recuerdos », lâalbum se conclut assez logiquement sur lâarrangement pour violon seul par Ruggiero Ricci de Recuerdos de la Alhambra de TĂĄrrega mais il commence trĂšs fort avec une Fantaisie de concert sur des airs de Carmen » de Sarasate Ă©videmment brillante mais pas que, dâautant quâon nây a sans doute jamais entendu un accompagnement aussi soignĂ©, celui de lâOrchestre symphonique de la Radio de lâAllemagne occidentale WDR, oĂč le violoniste amĂ©ricain sera en rĂ©sidence la saison prochaine, avec Cristian MÄcelaru, son Chefdirigent depuis 2019. Lâalbum offre par ailleurs le Concerto de Britten dont lâune des â trĂšs nombreuses â inspirations peut sans doute ĂȘtre trouvĂ©e dans Prokofiev, poussĂ© ici jusquâau bout de ses paroxysmes expressifs Warner 0190296310768. SCConcertoNet a Ă©galement reçu Quatuor HermĂšs Schubert La formation française, active depuis 2008, complĂšte sa discographie avec deux incontournables quatuors de Schubert. Elle en Ă©claire avec subtilitĂ© la diffĂ©rence de ton et dâallure, mettant en exergue les soubresauts et changements de climat du TreiziĂšme, dont elle traduit toute lâambiguĂŻtĂ©, tandis quâelle dĂ©livre du QuatorziĂšme une interprĂ©tation plus directe et univoque, avec un degrĂ© de finition et dâĂ©quilibre remarquable, plus encore dans Rosamonde que dans La Jeune Fille et la Mort. La concurrence est redoutable dans ce rĂ©pertoire, mais il sâagit dâune belle et solide version, pleine de relief et de sensibilitĂ© La Dolce Volta LDV85. SF Jean-Marc Luisada Schubert EnregistrĂ© lâannĂ©e passĂ©e Ă lâArsenal de Metz, le pianiste français dĂ©veloppe dans les Sonates D. 840 et D. 960 une lecture tout Ă la fois engagĂ©e et cĂ©rĂ©brale, austĂšre et rĂ©flĂ©chie, en tout cas parfaitement cohĂ©rente, pour un rĂ©sultat impressionnant de maĂźtrise et de profondeur. Son interprĂ©tation se distingue par des contrastes et des ralentissements assez marquĂ©s, sans porter atteinte Ă la rigueur de la construction. Cette approche sans concession, mais propice Ă lâĂ©motion, reste une affaire de goĂ»t personnel, mais il y a dans ces lectures bien des merveilles Ă admirer, la subtilitĂ© de lâintonation et lâĂ©lan narratif, par exemple. Le premier mouvement de la Sonate en si bĂ©mol prĂ©sente un relief et une dimension dramatique saisissants. La nettetĂ© du toucher, la beautĂ© de la sonoritĂ© et la fermetĂ© de lâarticulation confĂšrent Ă ces deux sonates un grand pouvoir dâĂ©vocation. Il ne serait pas Ă©tonnant que ce cinĂ©phile ait eu Ă lâesprit quelque chefâdâĆuvre en noir et blanc en les interprĂ©tant. Soumise Ă©galement Ă une concurrence impitoyable, cette version pĂ©nĂ©trante et inoubliable nĂ©cessite une Ă©coute concentrĂ©e La Dolce Volta LDV93. SF Joanna Goodale Debussy AprĂšs Bach in Circle », la pianiste franco-suisse dâorigine anglo-turque », dans Debussy in Resonance », associe le compositeur français Ă ses propres Ćuvres. AuâdelĂ des difficultĂ©s inhĂ©rentes Ă lâinterprĂ©tation de cette musique, en particulier de ces huit piĂšces pour la plupart de tempo lent, lâentreprise est risquĂ©e, voire audacieuse commenter » Debussy, ce nâest quand mĂȘme pas rien. Comme câĂ©tait Ă craindre, rien de tout cela ne fonctionne les interprĂ©tations prĂ©sentent dâautant moins de relief que le son du piano est terriblement cotonneux, tandis quâon peut sĂ©rieusement sâinterroger sur la plusâvalue des cinq pages additionnelles, cocktail planant Ă base de citations, bols tibĂ©tains et gongs Paraty 422269. LPL Elise Bertrand La violoniste et pianiste française nâa pas encore 22 ans mais un disque monographique est dĂ©jĂ consacrĂ© Ă six de ses Ćuvres soit un bon tiers de son catalogue Ă ce jour, des douze habiles PrĂ©ludes pour piano 2016 Ă la sĂ©duisante Lettera Amorosa 2020 pour flĂ»te et trio Ă cordes, qui donne son titre Ă lâalbum, en passant par quatre tellement françaises Impressions liturgiques pour flĂ»te et piano avec Caroline Debonne et Ionel Streba, un agile triptyque MosaĂŻque pour flĂ»te et clarinette avec JoĂ« Christophe, de sombres Quasi Variazioni pour piano avec Dana Ciocarlie et une Sonate pour violon et violoncelle passionnĂ©e avec Hermine Horiot. Elle se pose en Ă©pigone de Nicolas Bacri, son professeur de composition et dĂ©dicataire de son Opus 1, ce qui ne constitue certes pas une affirmation virulente de modernitĂ©, mais est bien mieux que la guimauve ou les bluettes que lâesthĂ©tique de la photo de couverture laissait craindre. La pertinence de lâĂ©criture instrumentale est bien lĂ et, surtout, dans le temps pourtant trĂšs bref couvert par ce programme, on observe nettement une densification du langage et une complexification de lâharmonie il faudra donc suivre attentivement lâĂ©volution de ce processus dans les prochaines annĂ©es Klarthe KLA141. SC En avant les percussions ! Dans la collection En avant la musique ! » destinĂ©e aux curieux de plus de 8 ans, aprĂšs le violon, lâalto, le violoncelle, la flĂ»te, le hautbois, la clarinette, le saxophone, la trompette et le trombone et avant la contrebasse, le basson, la guitare, le piano, etc., voici donc les percussions mĂȘme si un des prochains volumes annoncĂ©s sera consacrĂ© au marimba. Avec comme guide BenoĂźt Gaudelette, percussionniste au sein du Philharmonique de Radio France, les principaux instruments â et mĂȘme le vibraslap ou le caxixi â de cette trĂšs nombreuse famille se prĂ©sentent Ă la premiĂšre personne, photos Ă lâappui, en des termes simples mais pas simplistes. Moyennant lâĂ©quipement requis, des QR codes donnent accĂšs Ă des vidĂ©os qui complĂštent les textes par des Ă©lĂ©ments plus concrets. Enfin, les tĂ©moignages de quelques apprentis dâOrchestre Ă lâĂ©cole pourront contribuer Ă convaincre les lecteurs de sâengager dans cette voie Andantino, 32 pages, 14 euros. SC La rĂ©daction de ConcertoNet
Partitions Ă imprimer âĄAjouter Ă mes favoris â ȘEnvoyer Ă un ami Claude Debussy PĂ©nĂ©trez en douceur le style impressionniste en reprenant la piĂšce la plus cĂ©lĂšbre de la Suite bergamasque de Claude Debussy, intitulĂ©e Clair de Lune ». Disponible pour 4 niveaux diffĂ©rents, de dĂ©butant Ă expert, vous pouvez apprendre Ă maĂźtriser ce morceau en optant pour la partition de piano la plus adaptĂ©e pour vous. Si vous commencez votre apprentissage, vous pouvez par exemple choisir la partition piano avec le nom des notes pour vous faciliter la tĂąche. MĂȘme si le titre Clair de Lune » ne vous semble pas familier, il est impossible que ce morceau vous soit inconnu. Il a Ă©tĂ© plusieurs fois sujet Ă des arrangements pour intĂ©grer la bande-son de certains films comme La Rafle, Oceanâs Eleven, deux films de la saga Twilight et mĂȘme sur une sĂ©quence bonus du dessin animĂ© Fantasia de Walt Disney. Piano Partitions piano solo Niveau 1 6 pages La partition 4,99 ⏠4,99 ⏠La partition avec le nom des notes 4,99 ⏠4,99 ⏠L'aide audio 0,99 ⏠0,99 ⏠L'aide vidĂ©o 3,99 ⏠3,99 ⏠Niveau 2 6 pages La partition 4,99 ⏠4,99 ⏠La partition + La partition avec l'aide Ă la lecture 6,99 ⏠6,99 ⏠Niveau 3 6 pages La partition 4,99 ⏠4,99 ⏠La partition + La partition avec l'aide Ă la lecture 6,99 ⏠6,99 ⏠Niveau Expert 6 pages La partition Version originale 4,99 ⏠4,99 ⏠La partition Version originale + La partition avec l'aide Ă la lecture 6,99 ⏠6,99 âŹ
au clair de la lune partition facile